Drapeau palestinien à l'Assemblée, échanges violents... LFI risque-t-elle de payer sa stratégie de bordélisation ?

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Alexis Delafontaine / Crédit photo : MIGUEL MEDINA / AFP , modifié à
La France insoumise s'est à nouveau fait remarquer ce mardi à travers ce drapeau palestinien brandi par le député Sébastien Delogu à l'Assemblée nationale et ces échanges houleux dans les couloirs de l'hémicycle. Une stratégie de bordélisation qui pourrait bien se retourner contre elle.

Une nouvelle provocation préjudiciable en vue des européennes ? À la peine dans les sondages, pour le scrutin du 9 juin prochain, La France insoumise a de nouveau fait parler d'elle ce mardi. Le député Sébastien Delogu a d'abord brandi un drapeau palestinien dans l'enceinte de l'Assemblée nationale - un geste interdit par le règlement qui lui a valu 15 jours d'exclusion - avant que des échanges houleux n'impliquent des parlementaires LFI dans les couloirs de l'hémicycle.

Une stratégie de bordélisation, mise en place par Jean-Luc Mélenchon, qui commence à se retourner contre La France insoumise. Il y a deux ans, cette formation politique était le leader de la gauche et la pièce maîtresse de l'Assemblée nationale. Aujourd'hui, leurs sondages sont en berne au profit du Parti socialiste, la Nupes est explosée en 1.000 morceaux et les députés insoumis sont placés en dehors de l'arc républicain par une majorité de leurs collègues.

"Irrespectueux", "indigne"

Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, met directement en cause le leader des Insoumis. "J'en veux à cette idéologie qui pousse Jean-Luc Mélenchon à draguer l'électorat musulman et à assumer une dérive communautariste, mais aussi dans une stratégie de contestation radicale de nos institutions. Mais que peuvent penser les Français de cet hémicycle qui est totalement hystérique et avec des députés qui désormais s'insultent ?"

À force d'enchaîner les provocations, La France insoumise va-t-elle également perdre le cœur de son électorat et les militants pro-palestiniens ? Mardi soir, le député Louis Boyard a organisé une "manif / festival" pour les jeunes. Sur scène, les élus insoumis dansent, musique à fond, avec un jeu de lumière entre deux interventions pour dénoncer "le génocide à Gaza". Rapidement, l'opération de communication tourne au bad buzz indécent. "Irrespectueux" ou encore" indigne", peut-on lire sur les réseaux sociaux.