L'"acte 8" de la mobilisation des "gilets jaunes" démarre samedi à Paris et en région, et aura comme moment fort le rassemblement d'une cinquantaine d'entre eux à Marseille, dans les locaux du journal La Provence, prêtés par son propriétaire Bernard Tapie.
Objectif : se constituer en association à vocation politique, en vue des élections européennes de mai. Une démarche que soutient le député La République en Marche de Paris Sylvain Maillard, invité de Bernard Poirette sur Europe 1 samedi matin.
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"En démocratie, la politique ne se fait pas dans la rue". "D'abord, Bernard Tapie fait ce qu’il veut. Et je suis plutôt favorable à ce que les 'gilets jaunes' s'organisent en groupe. En démocratie, la politique se fait non pas dans la rue mais devant les électeurs, notamment aux européennes. Je leur dis 'chiche', qu’ils se présentent", a enjoint l'élu parisien, qui n'hésite pas à faire le parallèle entre la construction d'En Marche et ce que pourrait donner la constitution d'un mouvement politique des "gilets jaunes". "Quand on a commencé à La République en marche, c'était le même principe : on pense que l'offre politique ne correspond pas à nos idées, donc on va devant les électeurs pour proposer autre chose."
"Présentez-vous". Bien qu'il déplore la multiplication des revendications "téléguidées par des militants d'extrême-gauche et d'extrême-droite", Sylvain Maillard considère que le mouvement des "gilets jaunes" aura eu pour mérite de ramener bon nombre de non-votants à la politique. "Sur des ronds-points, certes, mais ils refont de la politique", se réjouit-il. "Maintenant, il s'agit de les ramener à la politique", assure-t-il.
Autrement dit à une forme plus classique : les élections. "C'est pour ça que je leur dis : 'présentez-vous'. Faire de la politique, ce n'est pas seulement faire des commentaires lors des dîners en ville ou sur des ronds-points, c'est s'engager pour l'autre, pour la communauté."