Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a demandé dimanche à ce que l'exécutif instaure une "négociation", sur le modèle d'un Grenelle, pour répondre à la crise des "gilets jaunes", plutôt qu'une "concertation, c'est-à-dire un grand blabla décentralisé" à ses yeux.
"Il faut rétablir un dialogue structuré", a plaidé Olivier Faure sur le plateau de BFMTV. "Pour cela, il ne faut pas une concertation, c'est-à-dire un grand blabla décentralisé. Mais il faut une négociation, avec un agenda, des thèmes", a-t-il poursuivi, au lendemain de l'acte IV de la mobilisation des "gilets jaunes".
Appel à un changement de cap. "Si c'est simplement pour dire: 'je vais vous écouter pendant trois mois et au bout de trois mois c'est moi qui décide', on aura la même colère. Ce que veulent les 'gilets jaunes', c'est avoir quelque chose de palpable, un changement de cap", a insisté le député de Seine-et-Marne.
Alors qu'Emmanuel Macron doit s'exprimer en début de semaine, Olivier Faure l'a d'abord exhorté à "revenir sur une politique fiscale particulièrement injuste". Il a ciblé la transformation de l'impôt sur la fortune en impôt sur la fortune immobilière, et l'instauration du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus de l'épargne. Olivier Faure a également fustigé la désindexation des pensions et l'augmentation de la CSG qui frappe notamment les retraités.