Marine Le Pen a déclaré samedi qu'elle n'avait "jamais appelé à quelque violence que ce soit" après des heurts à Paris entre les forces de l'ordre et des "gilets jaunes", accusant le gouvernement d'organiser la tension et de faire d'elle un "bouc émissaire".
"Je n'ai évidemment jamais appelé à quelque violence que ce soit". "J'ai interrogé le gouvernement vendredi pour connaitre les raisons pour lesquelles les gilets jaunes ne pourraient pas manifester sur les Champs-Elysées. Je n'ai évidemment jamais appelé à quelque violence que ce soit", a affirmé sur LCI la présidente du Rassemblement national (RN, ex FN). "On a le sentiment que le gouvernement organise la tension".
J’avais demandé au gouvernement pourquoi il n’autorisait pas les #GiletsJaunes à manifester sur les Champs-Elysées.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 24 novembre 2018
Aujourd’hui M. @CCastaner utilise cette question pour me cibler. C’est minable et malhonnête à l’image de l’auteur de cette manipulation politicienne. MLP
"Des séditieux" d'ultra-droite selon Christophe Castaner. Quelques minutes auparavant Christophe Castaner avait dénoncé les heurts sur les Champs-Elysés menés selon lui par des "séditieux" d'ultra-droite qui "ont répondu à l'appel de Marine Le Pen". "Sur Paris on voit une évolution, à l'appel de Marine Le Pen, qui avait invité les manifestants à venir sur les Champs-Elysées", a-t-il dit lors d'un point presse. "Christophe Castaner se comporte de manière tout à fait indigne", a estimé Marine Le Pen. "Il est là dans la posture du petit politicien qui cherche à tirer un bénéfice de ce qui se passe".
Marine Le Pen accuse le ministre de faire d'elle un "bouc émissaire". "Pourquoi a-t-il laissé les gilets jaunes manifester sur les Champs-Elysées pour, après, les en déloger avec des moyens qui ne peuvent que susciter des tensions?", a demandé la dirigeante d'extrême droite, qui soutient les "gilets jaunes" mais n'a pas personnellement manifesté. Sur BFMTV, elle a accusé le ministre de faire d'elle un "bouc émissaire". "Peut-être pour détourner l'attention du refus d'écoute du gouvernement, (...) de répondre à des préoccupations qui sont essentielles qui sont des préoccupations de souffrance de la part du peuple français qui n'arrive plus à faire face à la politique qui est menée par Emmanuel Macron", a-t-elle déclaré.