Mardi, c'est le coup d'envoi du "grand débat national". Une séquence durant laquelle les maires vont avoir un rôle important à jouer puisque c'est auprès d'eux que les citoyens français vont s'adresser pour faire remonter leurs doléances et autres propositions. "Le rôle du maire est d’organiser, de faciliter ce grand débat, qui semble en effet nécessaire", explique Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, au micro de Wendy Bouchard sur Europe 1.
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"Il y a une forte attente des Français de donner leur avis." Mais "leur mission, c'est aussi la gestion des services public locaux". Ce "grand débat national" n'est donc "pas notre mission numéro 1", tient-il à tempérer. "Il y a une attente forte des Français de donner leur avis, et je considère que c’est mon devoir de maire de leur donner la parole", confie pour sa part Cécile Gallien, maire LREM de Vorey, en Haute-Loire.
"Le fait qu’avec ce grand débat, ils pourront, soit au cours des réunions que l’on va organiser, soit directement sur internet, donner leur avis sur tous les thèmes qu’ils souhaitent, c’est une très bonne chose", ajoute-t-elle. Donner leur avis, oui, mais comment ? "Je n’ai pas encore mis en place beaucoup de choses, mais j’ai regardé les outils qui étaient mis en place par la CNDP (Commission nationale du débat public, ndlr). On va organiser des réunions ouvertes à tous", promet Cécile Gallien.
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"Il faut qu'il y ait une confrontation d'idées." "Ce n’est pas qu’un débat entre les Français et le gouvernement. Ça doit aussi être un débat entre les Français eux-mêmes. Il faut qu’il y ait une confrontation d’idées", analyse Philippe Laurent. Et pour cela, il faut "que les gens se voient et se parlent". D'après lui, "les maires ont ce rôle si important de donner, de prêter des lieux" où cela peut se dérouler.
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Il regrette toutefois que ce "grand débat national" intervienne "à peine 18 mois après l'élection présidentielle" alors qu'il "aurait dû avoir lieu à ce moment-là". Philippe Laurent souligne par ailleurs que "de nombreuses choses qui ont été dites par les 'gilets jaunes' ressortaient déjà dans ce que les maires disent au gouvernement depuis longtemps".