Le gouvernement a augmenté la fiscalité sur les carburants, au grand dam des automobilistes, justifiant cette hausse par le financement de la transition écologique. "Tout ça, c'est du baratin", a voulu dénoncer jeudi, au micro de David Doukhan sur Europe 1, Christian Jacob, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. "Le sujet, c'est de faire marcher la pompe à fric", s'est-il notamment agacé.
Un matraquage des classes moyennes. "Ce sont des taxations punitives, sur tous les Français qui travaillent, qui sont dans les zones rurales, qui doivent prendre leur voiture, qui roulent au diesel parce qu'ils font beaucoup de kilomètres", déplore le député de Seine-et-Marne. "On matraque les familles à qui on désindexe les allocations familiales et l'APL", ajoute-t-il. Et l'élu de prendre aussi la défense du "retraité qui perd 300 euros par l'augmentation de la CSG, qui en perd autant avec la désindexation des retraites, et qui va prendre encore 100 euros de plus avec l'augmentation des mutuelles", assurant que les chiffres qu'il avance "ne sont pas contestés".
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"Où va cet argent ?" Pourtant favorable à la taxe carbone mise en place par Nicolas Sarkozy, Christian Jacob estime que le gouvernement actuel est trop gourmand, avec des taxes sur les carburants qui représentent désormais 60% du prix à la pompe. "La différence (avec la taxe carbone, ndlr), c'est que l'objectif était de développer les énergies renouvelables. Après, on est passé dans des objectifs hallucinants, qui étaient ceux de Nicolas Hulot et qui étaient intenables", estime Christian Jacob. "Aujourd'hui, où va cet argent ? Est-ce qu'il sert aux énergies renouvelables ? Expliquez-moi à quoi sert l'augmentation des taxes sur le gasoil ? Elles vont dans le budget de l'Etat, parce qu'elles ne sont pas fléchées. Elles pourraient l'être", avance-t-il.