Pour Les Républicains (LR), la rentrée officielle est prévue le week-end prochain dans les Yvelines. Mais le sénateur vendéen Bruno Retailleau réunit les militants LR de l'Ouest à La Baule ce samedi. De son côté, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, qui a toutefois quitté LR, rassemble ses troupes dans l'Essonne. Et dimanche, ce sera au tour de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de faire l'ascension du mont Mézenc avec des militants, tandis que le vice-président délégué du parti, Guillaume Peltier, réunit les siens mi-septembre en Sologne. Pour beaucoup, cette rentrée éparpillée illustre une droite en manque de leader naturel pour 2022.
"Macron doit rigoler..."
Pourtant, Christian Jacob, le patron de LR, avait fixé une règle : celle d'une grande rentrée, tous ensemble. Mais l'objectif d'en finir avec les rentrées par chapelle, une habitude bien ancrée à droite depuis la défaite de 2012, est d'ores et déjà un échec. "Macron doit rigoler... Le parti de l'ordre n'est pas capable d'en mettre chez lui !" peste un dirigeant auprès d'Europe 1.
Vendredi, Christian Jacob a donc dû fixer une autre règle pour ses troupes : ne pas polluer l'automne avec la question de la désignation du candidat pour 2022. Mais ce commandement aussi risque d’être transgressé. Bruno Retailleau affirme déjà qu'il veut être candidat à une primaire de la droite, alors que la plupart des ténors LR rêve de supprimer la primaire des statuts du parti avant Noël pour oublier la débâcle de 2017.
Un parti suspendu à la décision de François Baroin
Christian Jacob cherche de son côté à temporiser, en espérant qu'un candidat s'impose naturellement avant l'été.
En attendant, la question du "qui pour représenter LR" est dans toutes les têtes. Le parti est suspendu à la décision de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy François Baroin. Un député résume ainsi l'enjeu : "2022, c'est Armageddon." L'élection de la dernière chance pour LR.