"Il y a, depuis plusieurs décennies en France, une humiliation ressentie par de très nombreux Français." C'est le constat dressé par Mounir Mahjoubi au micro de Bernard Poirette sur Europe 1, dimanche, qui estime que les Français "ne comprenaient plus ce qu'il se passait, qui étaient ces élus qui décidaient pour eux". Face à ce constat, le secrétaire d'État au Numérique assure qu'il y a aujourd'hui "une vraie prise de conscience" de la part du pouvoir en place.
"Que ce grand débat nous oblige à changer la façon de faire de la politique en France." Une prise de conscience qui se caractérise par la mise en place du "grand débat national" promis par Emmanuel Macron en réponse aux revendications des "gilets jaunes". "Il faut que ce grand débat nous oblige à changer la façon de faire de la politique en France, changer la façon avec laquelle notre démocratie fonctionne", explique-t-il. Et selon lui, "rien ne sera pareil après ce grand débat".
Les contours du grand débat sont, pour l'heure, encore assez flous. Un brouillard qui devrait être éclairci par la lettre d'Emmanuel Macron aux Français qui sera publiée lundi : "Là où je veux rassurer tout le monde, c'est qu'on aura tous une façon de participer au débat. Ceux qui ont envie de venir juste une fois, de laisser un message, pourront venir le faire dans un cahier de doléances. (...) Si les gens veulent venir discuter avec d'autres personnes, il y aura des ateliers qui, eux, seront plus thématiques, partout en France."
"Il y a au moins cent façons" de faire le RIC. La promesse de ce "grand débat" n'a, pour l'instant, pas suffi à calmer le mouvement des "gilets jaunes" qui réclament la mise en place d'un RIC (référendum d'initiative citoyenne). "Si vous soutenez le RIC, venez débattre parce qu'il y a au moins cent façons de le faire", réclame Mounir Mahjoubi, qui dit ne pas souhaiter "le RIC universel pour toute cause en tout domaine" qui créerait selon lui, une "instabilité politique totale" et un "très grand danger pour notre pays". Aujourd'hui, ce que souhaite Mounir Mahjoubi, c'est "que l'on rentre dans la fabrication ensemble, c'est ça qui est important".