"Je souhaite que le CICE soit plus contraignant, pour qu'il y ait des embauches". Invité d'Audrey Crespo-Mara lundi, Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, est revenu sur ce qui constitue, selon lui, un des fondements du mouvement des "gilets jaunes", quelques heures seulement avant d'être entendu par Edouard Philippe sur ce sujet, et deux jours après la troisième journée de mobilisation.
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"Réviser parfois ce que nous avons commis comme erreur". "Ce qui se passe aujourd'hui a des racines qui sont profondes et dont nous ne pouvons pas nous exonérer", analyse au micro d'Europe 1 le Premier secrétaire du PS. "Ça veut dire aussi qu'il faut réviser parfois ce que nous avons commis comme erreur, par exemple le CICE, [le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, entré en vigueur en 2013, ndlr], qui a été un allègement des charges pour les entreprises, mais sans condition [...] Je souhaite que le CICE soit plus contraignant, pour qu'il y ait des embauches, des augmentations de pouvoir d'achat, que l'on sache entreprise par entreprise où va l'argent", demande Olivier Faure.
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"Redonner du grain à moudre aux entreprises". "Je souhaite que cela créé une obligation de négocier année après année, entreprise après entreprise. Parce que c'est de l'argent public, et il doit servir désormais à une négociation qui doit redonner du grain à moudre pour les entreprises", explique-t-il, avant de conclure : "la question du pouvoir d'achat est centrale".