La Haute autorité pour la primaire de la droite a demandé mercredi à Jean-Frédéric Poisson de s'engager à soutenir le gagnant, après des propos ambigus sur ce thème, mais a décidé de ne pas émettre d'observations quant à ses propos sur les "lobbies sionistes" après ses excuses. Compte tenu "des explications" données par le député Jean-Frédéric Poisson sur ce second sujet mardi à la Commission d'organisation et mercredi devant la Haute autorité de la primaire, celle-ci a décidé de ne "pas statuer". Après les excuses du candidat, qui a rejeté "toute forme d'antisémitisme", Thierry Solère, président de la commission d'organisation du scrutin, avait fait savoir qu'il estimait que "la polémique" était "close".
Poisson doit s'engager à soutenir le candidat élu par la primaire. En revanche, évoquant des propos tenus dans Lyon People "de nature à soulever un doute sérieux quant à son engagement à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire", la Haute autorité a demandé formellement à Jean-Frédéric Poisson de s'engager à soutenir le gagnant de cette compétition. Interrogé sur son choix lors d'un éventuel second tour opposant Marine Le Pen à un candidat des Républicains à la présidentielle 2017, le candidat avait répondu "On verra", évoquant le projet "de société multiculturelle (...) à côté de la plaque" d'Alain Juppé.
Un engagement nécessaire pour sa participation. Jean-Frédéric Poisson est "comme chacun des candidats à la primaire, tenu au respect de l'engagement qu'il a souscrit de soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et de prendre part à sa campagne", écrit la Haute autorité dans sa décision. Elle rappelle "que le respect de cet engagement est une des conditions de participation à la primaire et demande en conséquence à Jean-Frédéric Poisson d'y veiller strictement à l'avenir".