L'hebdomadaire Minute appelle dans un éditorial à paraître mercredi à voter pour le président du Parti chrétien-démocrate (PCD), Jean-Frédéric Poisson, lors du premier tour de la primaire de la droite qui se tiendra le 20 novembre. "Pour nous, dimanche, c'est Poisson", titre l'hebdomadaire d'extrême-droite dans son éditorial du 16 novembre, à quelques jours du premier tour de la primaire de la droite. S'il qualifie les primaires de "trahison de l'esprit de la Ve République" et "d'absurdité", le journal appelle tout de même ses lecteurs à aller voter pour "le seul de tous les candidats à la primaire à avoir dit 'ce qui le rapproche du FN et ce qui l'en éloigne'" et qui a demandé à "en finir avec le cordon sanitaire autour du FN".
Faisant un parallèle avec les scores relativement peu élevés à la primaire du PS en 2011 du désormais Premier ministre Manuel Valls (5,63%) et du ministre de l'Aménagement du territoire Jean-Michel Baylet (0,64%), l'hebdomadaire appelle à ne pas "faire la carrière" de Jean-Frédéric Poisson, mais à "lui permettre de porter plus loin (...) un projet (...) en rupture totale avec l'essentiel des actes accomplis par la droite au pouvoir".
"Le seul à dire que l'islam représente un problème pour la République". L'éditorial est accompagné d'un entretien avec le président du PCD, où il affirme qu'il est "le seul sur l'échiquier politique français à dire que l'islam représente un problème pour la République", mais estime que "beaucoup (de musulmans) ont adopté notre référent culturel."
Le candidat, crédité de 2% d'intentions de vote selon un sondage Ifop-Fiducial publié mardi, revient également sur certaines de ses propositions comme l'évaluation de l'impact de toutes les lois mises au vote à l'Assemblée sur le "socle familial", ou encore un "revenu universel, qui remplacerait absolument toutes les prestations existantes, sauf l'allocation adulte handicapé". Pour l'élection présidentielle en 2017, l'hebdomadaire a cependant annoncé qu'il souhaitait la victoire de Marine Le Pen dans un éditorial datant de septembre, en dépit de "divergences" avec la présidente du Front national - qui avait qualifié en 2013 Minute de "torchon"- , mais surtout avec le vice-président du parti d'extrême-droite, Florian Philippot.