C'est un marronnier de l'actualité parlementaire à l'automne : après le Projet de loi de finances, l'examen par l'Assemblée nationale du PLFSS (Projet de loi de financement de la Sécurité sociale) pour 2022 débute mercredi. Le budget social, qui frôlait l’équilibre il y a deux ans, a connu un déficit record en 2020 à cause du Covid-19 (38,7 milliards d’euros en 2020) et reprend des couleurs en vue de l'année prochaine. De 34 milliards d'euros en 2021, le déficit de la Sécurité sociale devrait retomber à 21 milliards d’euros, grâce à la décrue du coronavirus.
Au total, la pandémie coûtera 5 milliards d’euros l’an prochain, contre 18 milliards en 2020 et 15 milliards en 2021. Un bol d’air qui permet au gouvernement de faire passer plusieurs mesures sociales dans le projet de loi de financement, comme la gratuité de la contraception pour toutes les femmes jusqu'à 25 ans, la prescription de lunettes sans ordonnance pour les faibles corrections ou l'élargissement du périmètre des médicaments intégralement remboursés par la Sécurité sociale.
400 millions pour le budget grand âge
Après la création de la branche "autonomie", la cinquième, en 2020, le budget pour le grand âge est doté de 400 millions d’euros supplémentaires. De plus, les récentes annonces sur la psychiatrie sont également incluses dans le projet de loi, à commencer par le remboursement des consultations chez un psychologue, sur ordonnance de son médecin, qui avait été détaillé par Emmanuel Macron, fin septembre.
Enfin, les engagements du Ségur de la Santé représenteront encore 2,7 milliards d’euros en 2022, principalement pour financer la revalorisation des salaires des personnels soignants et du secteur médico-social.