Attac a appelé vendredi les "gilets jaunes" à brandir samedi des "drapeaux de la paix" en soutien à la porte-parole de l'association altermondialiste Geneviève Legay qui a violemment chuté dans une charge des forces de l'ordre samedi dernier en manifestant dans un périmètre interdit. L'organisation appelle les manifestants participant à l'acte 20 des "gilets jaunes" à se munir d'un drapeau arc-en-ciel, comme celui que portait Geneviève Legay quand elle a été blessée, "pour soutenir Geneviève Legay et défendre le droit à manifester", a déclaré un porte-parole de l'association.
Grièvement blessée à la tête. À Nice, les manifestants sont appelés à se rassembler à partir de 13h30 à la gare. Samedi dernier, Geneviève Legay, 73 ans, porte-parole d'Attac dans les Alpes-Maritimes, a violemment chuté lors de la dispersion d'une manifestation de "gilets jaunes" place Garibaldi, dans un périmètre interdit à toute manifestation. Elle "n'a pas été touchée par les forces de sécurité", a assuré deux jours après les faits le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre, alors que la famille de la septuagénaire grièvement blessée à la tête a porté plainte pour "violence en réunion avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique contre personne vulnérable".
Un policier accusé d’avoir poussé la manifestante. "On assiste à un mensonge d'Etat. Le maire, le préfet, le procureur et M. Macron ont menti pour disculper la police alors que des témoignages disent qu'elle a bien été heurtée par des policiers", a réagi Raphaël Pradeau, porte-parole d'Attac France, après la publication d'un article de Médiapart assurant, sur la foi de témoignages et d'un rapport de police, qu'un policier a bien poussé directement la manifestante. L'association Attac demande la démission du procureur de la République "qui, sans attendre, a pris la défense des forces de l'ordre", ainsi que du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner "qui a donné des consignes de fermeté" et du préfet des Alpes-Maritimes en tant que donneur d'ordres.
La petite phrase d'Emmanuel Macron. Le président de la République avait suscité la polémique en souhaitant à la septuagénaire un "prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse": "Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci", avait estimé Emmanuel Macron dans Nice-Matin.