Dans une tribune publiée lundi dans Libération, les frères et sœurs, ainsi qu’un neveu de Vincent Lambert, qui se trouve dans un état végétatif depuis 2008, demandent à nouveau à le laisser "partir", "ce qui nous parait le plus juste pour Vincent". Ils ont un sentiment d’impasse devant l’impossibilité de trouver une entente familiale alors que les parents de Vincent Lambert refusent toujours l’arrêt des soins.
Les experts "ont peur". Mercredi, une nouvelle audience devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne doit évoquer les modalités d’une prochaine expertise de Vincent Lambert alors que la semaine dernière, les trois médecins experts désignés ont annoncé se désister. Ils ont justifié leur décision par un climat qui n’est "pas propice au bon déroulement d’une expertise".
Un désistement qui n’étonne pas François Lambert, son neveu. "Ils ont peur parce que qu’ils pensent que leur expertise sera de toute façon contestée et ils considèrent qu’ils ne sont pas armés face aux gens qui sont face à eux", estime-t-il au micro d’Europe.
François Lambert interpelle le Conseil d'Etat. Pour François Lambert, c’est désormais à la justice de se prononcer. "Au-dessus des instances médicales, il y a le juge administratif et le Conseil d’Etat. Je pense que c’est au Conseil d’Etat de dire la décision créatrice de droit, ce qui ne veut pas dire qu’il prend la place du médecin mais il les aide et protège le patient", avance-t-il.
"Depuis trois ans, la médecine cherche un consensus qu’elle n’obtiendra pas. Il faut arrêter avec le consensus. Pendant ce temps, Vincent crève la gueule ouverte à petit feu", conclut-il.