En une journée, les images ont été vues plus de 110.000 fois sur Twitter. Filmée par une journaliste indépendante, la vidéo d'un manifestant frappé par un policier en marge du rassemblement des "gilets jaunes", samedi à Besançon, suscite une vive polémique sur les réseaux sociaux, certains internautes dénonçant une "bavure".
"J'ai filmé cette image qui fait froid dans le dos", a raconté sur le réseau social la journaliste à l'origine de ces images. On y voit un policier frapper un "gilet jaune" derrière la tête avec une matraque. Le manifestant saigne au niveau de l'arcade sourcilière. Selon la vidéaste, il a ensuite été pris en charge par les pompiers. "J'ai cru que le jeune allait perdre conscience tellement il a été frappé avec haine et force", ajoute la témoin.
J’ai filmé cette image qui fait froid dans le dos. On voit un policier se préparer, prendre de l’élan et frapper à la tête un manifestant pacifiste, quand il était de dos. Le manifestant a été pris en charge par les pompiers https://t.co/0QjqTTgbuS
— Emma Audrey (@emma_audrey_fr) 30 mars 2019
Des images "sorties de leur contexte", argue la préfecture
Interrogée par l'Est Républicain, la préfecture du Doubs indique que l'homme a été "légèrement blessé". "Les images sont sorties de leur contexte. On était dans une dispersion après des sommations, suite à des jets de projectiles", indique au quotidien Nicolas Regny, directeur de cabinet à la préfecture. "Les forces de l'ordre étaient sur le point d'interpeller un casseur déjà bien identifié. L'homme sur le chemin, tentait de faire obstruction à l'interpellation et essayait de ramasser un spray de lacrymogène à ses pieds."
#manifestation Jets de projectiles vers St Jacques. Le préfet du #Doubs a fait disperser l’attroupement. 2 interpellations. Le préfet condamne fermement ces violences inacceptables des casseurs et salue l’action des forces de l’ordre.
— Préfet du Doubs (@Prefet25) 30 mars 2019
Samedi, la préfecture indiquait sur Twitter que deux personnes avaient été interpellées lors de ces opérations de dispersion, dénonçant l'action de "casseurs". Selon la même source, le policier a donné sa version des faits dans un rapport et aucune plainte n'a pour l'instant été déposée.