Démontage des horodateurs, musées fermés : Bourges se prépare à un éventuel afflux de "gilets jaunes" samedi, après l'annonce d'un "rassemblement national" par un collectif surnommé "la France en colère", même si aucune demande de manifestation n'a encore été déposée en préfecture.
Au centre de l'Hexagone. Par mesure de précaution, la mairie a ordonné le démontage de tous les horodateurs et fait retirer tous les engins de chantier susceptibles de servir de projectiles. Les banques ont été invitées à fermer. Les musées et les jardins publics le seront également. Le rassemblement des "gilets jaunes" est annoncé place Séraucourt, une grande esplanade située prés de la cathédrale où des prises de parole ont été annoncées. La ville de Bourges, préfecture du Cher, a été retenue pour sa situation géographique, au centre de la France.
Des renforts de sécurité ? La préfecture du Cher de son côté précise qu'"aucune demande d'autorisation de manifestation" n'a encore été déposée jeudi midi. Des réunions sont prévues jeudi après-midi avec les services de sécurité mais aucune information n'a encore filtrée sur d'éventuels renforts de sécurité. Selon des sources policières, le nombre de manifestants attendus varie entre 2 et 3.000 personnes. Lors des premières manifestations collectives du mouvement, 450 personnes s'étaient rassemblées à Bourges et aucun incident n'avait eu lieu.
"Marre" des casseurs, lance le maire de Bourg-en-Bresse. Le maire PS de Bourg-en-Bresse a demandé au préfet de l'Ain d'interdire le centre ville samedi, en vain. Samedi dernier, Jean-François Debat twittait : "Encore de la casse, du mobilier urbain abîmé, des incendies de barricades au centre ville de @Bourg_en_Bresse. Je le dis clairement : marre de ces voyous, gilets jaunes ou pas ! Je demande que le centre ville soit totalement interdit samedi prochain à toute manifestation". "J'ai écrit au préfet parce que depuis des semaines on a le rituel du samedi" avec une manifestation "de quelques centaines de personnes". Cela se passe bien puis, à la fin, "les casseurs restent", a déclaré le maire qui chiffre à 150.000 euros les dégâts depuis le début du mouvement. "Le préfet m'a répondu qu'il ne pouvait pas interdire le centre ville car ça aurait impliqué de mobiliser la police sur toutes les petites rues, étant donné la configuration des lieux. Et je comprends cette position", détaille-t-il. Mais, "on ne peut pas vivre sous pression tous les samedi après-midi".