Alors que les ponts de mai approchent, le prix du carburant, lui, repart à la hausse. Si vous aviez prévu de partir quelques jours en famille pour profiter des jours fériés et du beau temps qui fait son retour, vous allez devoir faire attention lors de votre passage à la pompe à essence. Selon plusieurs sites spécialisés, le sans-plomb 98 atteignait les deux euros en moyenne en France ce lundi. Mais alors, après plusieurs semaines de baisse, comment expliquer aujourd'hui cette hausse du carburant ?
Le conflit géopolitique
Concrètement, alors que le prix du gazole a baissé la semaine dernière de 1,7 centime d'euro, le sans-plomb 95 a pris de son côté 13 centimes depuis le début de l'année. Et, selon les experts, le conflit israélo-palestinien est l'une des raisons de l'augmentation du prix du carburant. "Pour ces dernières semaines, la guerre entre Israël et le Hamas est responsable de la hausse. Dès que vous avez une tension internationale, vous avez un impact sur les prix à la hausse, que ce soit pour l'énergie mais également pour les denrées alimentaires ou pour l'or", explique Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste BDO France, sur TF1.
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En 2023, pour limiter l'impact de l'inflation, une indemnité carburant de 100 euros pour les travailleurs modestes était accordée. Désormais, cette indemnité ne sera accordée en 2024 que si les prix des carburants "explosent" et approchent les 2 euros le litre, a annoncé en décembre dernier le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Avec cette récente hausse du prix du carburant, le chèque carburant pourrait donc faire son retour même si Bercy refuse pour le moment d'envisager ce scénario.
Même situation du côté des grandes surfaces. L'an dernier, ces dernières avaient mis en place des opérations à prix coûtant afin de limiter l'effet de l'inflation auprès des automobilistes. Mais cette année, certains distributeurs ne prévoient pas de reproduire de telles opérations. En revanche, de son côté, Michel-Édouard Leclerc, président des supermarchés Leclerc, s'est dit "favorable" au retour de ces opérations, lundi sur RMC-BFMTV. "Ce qui compte le plus pour moi, c'est d'être le moins cher", a-t-il assuré. Mais le patron de Leclerc demande tout de même au gouvernement "un certain partage de l'effort".