Au Mans, les "gilets jaunes" promettent une journée marathon de 24 heures pour l'"acte 14" de leur mobilisation. Le top départ de ce qu'ils ont baptisé "24h Pacifiq'Mans" a été donné à 9 heures samedi.
Un parcours dans la ville. Si l'environnement est le même que celui de la plus grande course d'endurance automobile, le programme de la journée est bien différent. Jusqu'à 9 heures dimanche, les "gilets jaunes" sont conviés à une course... en caisses à savon, jalonnée de lieux symboliques : le palais de justice, l'hôtel de police, la gare, l'hôpital, avant de se retrouver sur le vrai circuit des 24 Heures. "Chacun doit venir avec une caisse à savon, quelque chose qui roule et qui sera décoré aux couleurs des 'gilets jaunes' et de son département", précise Valérie, l'une des organisatrices. Dès vendredi, des commerces ont pris des mesures pour que les manifestants ne puissent pas s'emparer des chariots de courses.
Environ 200 "gilets jaunes" rassemblés sur le parking du cinéma CGR en zone nord pour les 24hPacifiq'Mans #LeMans#Sarthepic.twitter.com/poSRElxolR
— France Bleu Maine (@bleumaine) 16 février 2019
>> EN DIRECT - "Acte 14" : les "gilets jaunes" de retour dans la rue pour les trois mois du mouvement
"On va organiser une course sur des endroits stratégiques, avec des actions pour porter les revendications auprès de la population", poursuit Valérie, qui prévoit une affluence d'"au moins 5.000 personnes."
"Un engouement national". "Que ce soit les motards, les voitures, les routiers, ils se déplacent habituellement pour les 24 Heures. Pas mal de 'gilets jaunes' qui manifestent habituellement dans leurs régions ont envie de se mobiliser et de nous rejoindre pour le côté mythique des 24 Heures. Ça a vraiment un engouement national. Même des Belges ont décidé de venir", abonde Céline.
À 18h30, les manifestants sont appelés à installer un campement pour y passer la nuit, et reprendre leurs actions au petit matin, dimanche. Objectif pour les "gilets jaunes" : appuyer sur l'accélérateur pour tenter de remobiliser des troupes un peu démotivées après trois mois de combat.