Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, s'est déclaré dimanche favorable à l'inscription dans la nouvelle Constitution, actuellement en débat, du mariage entre personnes du même sexe. "Je suis d'accord, moi, je pense que le fait de reconnaître le mariage entre les personnes, sans limitations, répond au problème d'éliminer tout type de discrimination dans la société", a affirmé le dirigeant dans un entretien à la chaîne de télévision latino-américaine Telesur, diffusée dimanche soir.
Un projet de nouvelle Constitution. Les Cubains ont commencé mi-août à débattre d'un projet de nouvelle Constitution, qui reconnaît notamment la propriété privée et ouvre la voie à une légalisation du mariage entre personnes du même sexe, une des principales revendications de la communauté LGBT de l'île. La possible approbation du mariage homosexuel est fortement combattue par l'Eglise catholique locale. "Je ne peux pas porter préjudice au débat populaire" sur cette question, a assuré le président cubain avant faire connaître, pour la première fois, son opinion personnelle sur ce sujet.
Mariela Castro milite pour la communauté LGBT. La députée Mariela Castro, fille de l'ex-président Raul Castro et directrice du Centre national d'éducation sexuelle (Cenesex), milite depuis des années en faveur des droits des femmes et de la communauté LGBT. Dans la foulée de la révolution castriste en 1959, les minorités sexuelles étaient stigmatisées et les homosexuels harcelés, voire envoyés en camps de "rééducation". S'appliquait alors une politique de marginalisation vouée à les exclure de tout emploi public.
En 2010, Fidel Castro avait reconnu les "injustices" faites aux homosexuels qui provoquèrent l'exil forcé de nombreux intellectuels et artistes dans les années 1960, 1970 et 1980.
Les relations Cuba-États-Unis en recul. Par ailleurs, lors du même entretien télévisé, le président cubain a expliqué que les relations entre Cuba et les États-Unis, depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche étaient en recul. "Nous maintenons encore des voies de dialogue et notre position est de ne rejeter à aucun moment les possibilités de dialogue, mais cela doit se faire entre égaux, on doit nous respecter et ne pas conditionner notre souveraineté", a affirmé le dirigeant socialiste, qui a succédé à Raul Castro en avril.