Des avocats vont déposer des plaintes pour plusieurs "gilets jaunes" qui affirment avoir été "blessés" ou "mutilés" par des tirs de grenade lors des manifestations du 24 novembre et du 1er décembre à Paris, a appris mercredi l'AFP dans un communiqué.
Les avocats dénoncent l'usage des GLI-F4. Une conférence de presse se tiendra jeudi à Paris "pour annoncer le dépôt simultané de plaintes des victimes blessées ou mutilées par des tirs de grenade lancés par les forces de l'ordre lors des manifestations des gilets jaunes", ont indiqué les avocats Aïnoha Pascual, Chloé Chalot, William Bourdon, Raphaël Kempf et Arié Alimi dans un communiqué conjoint.
"L'usage de ces armes contenant des explosifs qui a causé de très nombreuses blessures par le passé sera également dénoncé afin d'obtenir du gouvernement qu'elles soient retirées de l'arsenal du maintien de l'ordre", est-il précisé dans le communiqué. Les avocats ciblent principalement les GLI-F4, des grenades lacrymogènes assourdissantes qui contiennent une charge de TNT.
Un manifestant a eu la main arrachée. Des plaintes seront déposées pour au moins une dizaine de manifestants. Parmi eux, l'un a eu la main arrachée.
Samedi, le mouvement des "gilets jaunes" a rassemblé un total de 136.000 personnes dans toute la France tandis qu'il avait comptabilisé 106.301 personnes lors du week-end précédent, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. À Paris, 8.000 personnes ont pris part aux manifestations, émaillées de violences qui ont fait 133 blessés, un bilan bien supérieur à celui de la mobilisation du 24 novembre qui a fait 24 blessés.