Environ 500 "gilets jaunes" venus de toute la France sont attendus vendredi à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, pour leur seconde "Assemblée des assemblées", trois jours de débats autour du mouvement, ses modalités, ses revendications et ses suites, ont annoncé les organisateurs.
Des "gilets jaunes" vivent dans la Maison du Peuple. Les participants, mandatés par des groupes locaux - badge verts à la veste, ou simples observateurs avec badges bleus - se réuniront jusqu'à dimanche à la Maison du Peuple de Saint-Nazaire, dans laquelle s'organisent et vivent des "gilets jaunes" depuis le 24 novembre.
Des #GiletsJaunes de toute la France en assemblée à Saint-Nazairehttps://t.co/5pJ6sERyz1pic.twitter.com/JqoQgSSVTi
— FranceBleuLoireOcéan (@bleuloireocean) 4 avril 2019
Selon l'organisation de l’événement, 300 délégués sont attendus, et environ 200 observateurs, qui "portent leur propre parole", et non celle d'un rond-point ou d'un groupe de "gilets jaunes" constitué. Autour d'un programme variant entre groupes de travail et assemblées plénières, ils discuteront, entre autres, de la "communication interne et externe", de l'attitude "face à la répression" et des "revendications". "Nous souhaitons que l'Assemblée des assemblées soit un bouillonnement des idées qui circulent sur les ronds-points, les lieux occupés et dans les manifestations", écrit le groupe sur Facebook.
Un projet de "Charte commune". Parmi les contributions déjà mises au débats par plusieurs groupes, le projet de "Charte commune", un "Appel à l'action pour les élections européennes dans toute l'Europe" ou encore la convocation et l'organisation d'Etat généraux. Les "gilets jaunes" souhaitent aussi que cette assemblée "soit la caisse de résonance qui (..) donnera l'écho qu'elles méritent" à ces idées, et "qu'elle nous permette d'avancer collectivement pour définir ensemble nos objectifs, pour mettre en partage, proposer et mettre en oeuvre des stratégies pour les atteindre".
Fin janvier, la première édition de "l'Assemblée des assemblées", organisée à Commercy, dans la Meuse, avait réuni environ 300 personnes représentant 75 groupes locaux. "C'était un moment d'échange, ça a donné une émulation, on en est reparti gonflé", explique Monique Renaud, qui accueille les participants à la Maison du Peuple, où elle a travaille plusieurs années lorsque le bâtiment était encore un centre Assedic.
Depuis Commercy, "il y a aussi eu des convergences avec des associations ou des organisations", ajoute-t-elle, de petits gilets jaunes aux oreilles, estimant que cette convergence est "incontournable pour la poursuite du mouvement".