Plus de huit mois après la collision entre un car scolaire et un train qui a fait six morts et plusieurs blessés à Millas, dans les Pyrénées-orientales, le passage à niveau de la route départementale 62 va rouvrir mercredi, a annoncé mardi le préfet.
"Il fallait que la SNCF nous donne l'autorisation, Il fallait préserver les preuves pour les magistrats", a indiqué le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Chopin, au cours d'un point presse commun avec la présidente du Conseil départemental, Hermeline Malherbe, devant le passage à niveau où s'est produit l'accident. Le préfet a précisé que la vitesse serait ramenée de 70 à 50 km/h, soulignant que des dispositifs "réversibles" en béton avaient été installés, pour permettre d'éventuelles "nouvelles expertises" dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours.
Une "forte demande de la population" pour la réouverture de la route. "La justice continue à faire son travail. Et il y a une demande forte de la population pour la réouverture de cette route", a déclaré pour sa part Hermeline Malherbe, soulignant en préambule que "nos premières pensées vont toujours aux victimes et à leurs familles". En revanche, la circulation des trains est toujours interrompue du fait de l'enquête en cours, et aucune information n'a été donnée sur l'avancée des investigations, ni sur une date de reprise du trafic ferroviaire sur cet axe.
La conductrice du car a été mise en examen. Le 14 décembre, six collégiens ont perdu la vie et 17 personnes ont été blessées dans l'accident entre leur car de ramassage scolaire et un train. Le 20 décembre, la conductrice du car a été mise en mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction de conduire. L'enquête doit notamment déterminer si les barrières du passage a niveau étaient ouvertes au passage du train comme l'affirme la conductrice ou si elle étaient abaissées comme l'ont signalé des témoins. Le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, avait également indiqué fin décembre que les premières constations matérielles allaient "plutôt dans le sens d'une barrière fermée".