La prochaine rentrée scolaire devrait encore être très compliquée, des centaines de professeurs devraient manquer à l’appel. Dans certaines académies, tous les postes ne seront pas pourvus dans le premier degré. Cette année encore, des enseignants manqueront à l’appel à la rentrée scolaire. Le concours de recrutement des professeurs des écoles, dont les résultats d’admissibilité sont tombés cette semaine, n’a pas fait le plein. Et c’est donc une certitude, comme l’année dernière, dans certaines académies, tous les postes ne seront pas pourvus dans le premier degré.
"Des chiffres très importants"
À Versailles, Créteil et en Guyane, il reste moins d'un candidat pour chaque poste à pourvoir. Il n'y aura donc pas assez de professeurs diplômés à l'issue du concours, c'est certain. Il y a une quinzaine d'années, il y avait au moins deux candidats par poste. Au moment de l'oral, le jury avait le choix de sélectionner le meilleur d'entre eux.
"Il va falloir compléter par des recrutements de contractuels, des enseignants qui seront sans formation spécifique d'enseignant. Et on sait, par exemple, qu'on a beaucoup plus de contractuels qui démissionnent et qui arrêtent quelques semaines après la rentrée. Et donc, il y a des difficultés dans les écoles parce qu'il n'y a pas de remplaçant et que l'on a des classes sans enseignant", déplore Guislaine David, co-secrétaire nationale du syndicat enseignant Snuipp-FSU.
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En Haute-Garonne, par exemple, les absences non remplacées se multiplient dans les écoles primaires. "On a une école pour laquelle des enfants n'ont pas de classe depuis trois mois. On est sur des chiffres qui sont quand même très importants", s'indigne Alice Lahaye, parent d'élève d'une école près de Toulouse. Pour attirer plus de candidats aux concours, une réforme est en cours. Elle vise à recruter les étudiants en fin de licence à bac+3, contre bac+5 actuellement.