Un collectif de familles et de proches de victimes de "féminicides" a appelé à un rassemblement le 6 juillet prochain à Paris, dans une tribune publiée dimanche dans Le Parisien. Dans ce texte intitulé "Protégez-les", des familles de victimes demandent la mise en place d'une politique de prévention. "Les solutions existent pour éviter certains drames, certaines sont à développer, d'autres à créer", expliquent-elles.
"Nous demandons solennellement au président de la République d'être le premier homme politique français à mettre fin à ce massacre", écrit ce collectif, avant d'appeler à un rassemblement le 6 juillet à 17 heures place de la République.
Une femme tuée tous les trois jours par un conjoint ou ex-conjoint
Selon Le Parisien, sont à l'origine de ce texte "soutenu par la Fondation des femmes" Noël Agossa, oncle d'Aissatou, 21 ans, tuée en 2016 par son ex-petit ami, et une amie de Julie Douib récemment tuée en Corse par le père de ses enfants. "Elles ont cherché de l'aide et on les a renvoyées chez elles, à la merci de leur agresseur", déplore la tribune.
La page Facebook "féminicides par compagnons ou ex" a recensé 70 décès depuis le début de l'année 2019. Cent vingt-cinq personnes sont mortes en 2017, victimes de la violence de leur partenaire ou de leur ex-partenaire (contre 138 en 2016 et 136 en 2015), dont 109 femmes et seize hommes, selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement. Ainsi, une femme meurt tous les trois jours du fait de la violence de son conjoint ou ex-conjoint.