Il reconnaît avoir "mal réagi". Christophe Dettinger, qui s'est présenté lui-même à la police, lundi, a passé sa première nuit en garde à vue. D'après les informations d'Europe 1, il reconnaît avoir frappé des gendarmes mobiles à Paris, samedi, lors de "l'acte 8" des "gilets jaunes". La vidéo de ce grand gaillard, frappant à mains nues des membres des forces de l'ordre, était devenue virale dès le samedi soir. "Je n'ai jamais vécu ça", a confié l'un des gendarmes agressés, lundi sur Europe 1.
Christophe Dettinger "regrette". Depuis lundi, Christophe Dettinger fait profil bas devant les enquêteurs. Il "regrette" les violences dont il a été l'auteur, dit-il. Selon lui, son coup de sang aurait été provoqué par des violences policières envers une femme vêtue de rouge, qui aurait été frappée. Sur les séquences vidéo, une femme qui pourrait correspondre est bien présente. On la voit recevoir du gaz lacrymogène, mais aucun coup.
Sur le fond, l'ancien boxeur en veut aux représentants de l'État qui "se gavent" sur le dos des Français, explique-t-il. En revanche, pour sa femme, qui a été entendue comme témoin, le problème c'est surtout la hausse des taxes. La version du suspect doit encore être confrontée aux vidéos, notamment. Voilà pourquoi sa garde à vue pourrait être prolongée. D'après les informations d'Europe 1, l'ancien boxeur professionnel va également devoir s'expliquer sur ce fusil de chasse non déclaré qui a été retrouvé chez lui en perquisition.
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"Un grand champion n'ayant jamais eu un tel comportement." Décrit dans les médias comme un homme "hyper gentil" par son ancien entraîneur, très étonné de l'avoir vu frapper un homme à terre, Christophe Dettinger est un "agent lambda" "assez imposant" mais à qui "on ne connaît pas d'ennuis" explique un ancien collègue. La Fédération française de boxe a dénoncé son "comportement inacceptable et honteux" et son club de Massy, où il était licencié jusqu'en 2013, a dit ne pas comprendre "les raisons de son acte". Dans un communiqué publié sur Facebook, le patron du club l'a décrit comme "un grand champion n'ayant jamais eu un tel comportement en dehors du ring". "Ce garçon a toujours été respectueux, timide et réservé", a-t-il aussi écrit.
Une cagnotte a été lancée sur internet pour qu'il ne soit pas "le seul à payer". Mardi matin, plus de 111.000 euros avaient déjà été récoltés.