La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a estimé lundi que "Paris ne peut pas supporter un troisième week-end de chaos", soulignant que le "préalable, c'est le retour à l'ordre", après les graves éruptions de violence de samedi lors de la manifestation des "gilets jaunes". Elle a toutefois estimé "qu'on doit pouvoir réussir à maintenir l'ordre dans Paris sans faire appel à l'état d'urgence".
"Il n'y a pas le droit de prendre une ville capitale en otage". "Je dois rencontrer Christophe Castaner et Laurent Nunez cet après-midi, je leur dirai que Paris ne peut pas supporter un 3ème week-end de chaos", a-t-elle déclaré sur Cnews, en estimant que "certes il y a le droit de manifester, mais il n'y a pas le droit de prendre une ville capitale en otage". Elle a en outre rappelé que la période de pré-Noël "est un moment très important pour l'industrie touristique" et pour le commerce parisiens.
"Il faut une réponse d'une immense fermeté, nous devons avoir des sanctions exemplaires pour tous ceux qui ont provoqué ces pillages, ces exactions, qui ont terrorisé samedi la population", a-t-elle réclamé, soulignant que "rien n'excuse" ceux qui y ont participé.
"Nous sommes en overdose fiscale". Valérie Pécresse a également demandé une "réponse de pouvoir d'achat" à la crise des "gilets jaunes", à savoir un "moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants et des "baisses d'impôts" sous forme d'un "collectif budgétaire du pouvoir d'achat au plus tard en janvier".
"Nous sommes en overdose fiscale, il faut que le gouvernement nous présente un budget d'économie et de baisses d'impôts", a-t-elle proposé en appelant à "revoir la copie budgétaire pour redonner aux Français les conditions de vivre dignement".
Favorable au référendum de Wauquiez. Elle s'est dite pas favorable à la solution d'un référendum pour "rendre la parole aux Français" proposée par le président de son parti Laurent Wauquiez. "La situation est une situation d'urgence, on n'a pas le temps d'attendre des consultations qui vont mettre des mois à se tenir", a-t-elle argumenté.
"Nous avons besoin d'un retour à l'ordre". Elle est également opposée aux appels à la dissolution de l'Assemblée nationale lancés par Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. "Je ne souhaite pas ajouter à la crise une crise institutionnelle, aujourd'hui nous avons besoin d'un retour à l'ordre et nous avons besoin aussi d'un gouvernement qui écoute les Français", a-t-elle expliqué.