Deux gendarmes molestés samedi lors de "l'acte 8" des manifestations des "gilets jaunes" à Paris sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor ont déposé plainte, a indiqué la gendarmerie dimanche.
Samedi, lors de cette nouvelle manifestation des "gilets jaunes" dans la capitale, des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté sur la passerelle qui relie les deux rives de la Seine au niveau du Jardin des Tuileries.
Des images très commentées sur les réseaux sociaux. Sur des images largement diffusées sur les réseaux sociaux, on voit un gendarme à terre, entouré de manifestants et frappé par l'un d'eux portant un manteau et un bonnet noir. Ce gendarme s'est vu prescrire 15 jours d'incapacité totale de travail (ITT) et a porté plainte dimanche, a indiqué la gendarmerie, confirmant une information de BFMTV. Sur une autre vidéo, on voit un homme portant également un manteau et un bonnet noir, attaquer tel un boxeur professionnel un gendarme derrière son bouclier. Ce dernier a eu 2 jours d'ITT et a également porté plainte. "L'enquête dira si l'homme habillé de noir est le même sur les deux attaques", souligne une source proche de l'enquête.
Un ancien boxeur professionnel. Samedi, le syndicat des commissaires de police nationale (SCPN) a indiqué avoir "identifié" l'homme et qu'il s'agissait d'un ancien boxeur. "Pleine confiance en notre justice devant laquelle il devra rendre compte de cette attaque aussi lâche qu'intolérable. Gratitude à ces gendarmes mobiles pour leur sang-froid exemplaire", a tweeté samedi soir le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
>> SUR EUROPE 1 - Un boxeur s'en prend à un gendarme : "s'il a fait ça, c'est qu'il a vu de l'injustice", estime son ancien entraîneur
Condamnation de la Fédération française de boxe. La Fédération française de boxe a également condamné dimanche dans un communiqué les agissements d'un "ancien boxeur professionnel" auteur de violences à l'égard des forces de l'ordre, lors de la manifestation des "gilets jaunes". Une enquête a été confiée à la Sûreté départementale mais aucune interpellation n'a eu lieu pour l'instant, selon des sources concordantes.