Si les incidents sont restés assez "limités" à Paris, au quatrième samedi de mobilisation des "gilets jaunes", ils ont été importants à Marseille. En début de soirée, la situation a dégénéré sur la Canebière, avec notamment la boutique de l'Olympique de Marseille vandalisée, après un après-midi déjà tendu sur le Vieux port. Des dégradations commises par des casseurs que les manifestants n'ont pas hésité à chasser de leur cortège.
"Cassez-vous !". Ce sont des petits groupes de jeunes encagoulés, très mobiles, qui ont tenté de s'infiltrer parmi les "gilets jaunes". Mais ils ont été immédiatement repérés. "Cassez-vous !", leur ont hurlé les manifestants. "Ils n'ont rien à faire là, on ne veut pas de ça. On leur a demandé de s'en aller", explique l'un d'entre eux au micro d'Europe 1. Une action applaudie par les commerçants. "Parce que cela dessert tout le monde", ajoute-t-elle. "On ne veut pas d'incidents, rien."
>> À LIRE AUSSI - "Gilets jaunes" : ce qu’il faut retenir de l’acte 4
Des "gilets jaunes" accroupis pour se dissocier des casseurs. Lorsque la situation se tend entre les gendarmes mobiles et les casseurs, des tirs de gaz lacrymogène fusent. Des "gilets jaunes", dont certains portent des brassards blancs, font le choix de s'accroupir pour délivrer leur message.
"On n'arrive plus à vivre". "On montre qu'on n'est pas là pour la violence, pour que ça dégénère", explique un manifestant. "On est là pour que le peuple ait plus de pouvoir d'achat, pour qu'ils arrêtent de toucher à nos vieux, à nos jeunes, on n'arrive plus à vivre. Ma mère et ma grand-mère galèrent tous les mois. C'est pas normal."
"Macron démission". Les esprits s'échauffent. Une jeune femme portant un gilet jaune est blessée à la tête. "Macron démission", hurlent les manifestants, la colère explose. "On veut vivre, on veut travailler dignement. Il y a marre." À la fin de la manifestation, une fois les "gilets jaunes" rentrés chez eux, des casseurs ont alors pu investir la Canebière, mettre le feu à quelques poubelles et piller des magasins.