Stanislas Guerini, nouveau délégué général de La République en marche, a plaidé lundi pour la création d'un fichier recensant les casseurs, après un nouveau week-end de mobilisation des "gilets jaunes" émaillé de heurts.
Un fichier pour interdire aux casseurs de manifester. "Il faut solliciter tout l'arsenal de solutions, y compris sécuritaire. Nous pouvons avoir un fichier pour repérer les casseurs (...) et les interdire de manifester", a-t-il déclaré sur CNews, jugeant que "c'est une piste qu'il faut creuser". "Nous avons la capacité pour les hooligans dans les stades d'interdire aux gens d'assister à un match de foot", a-t-il ajouté. "Il faut une réponse de cette nature-là pour que ceux qui cassent, ceux qui ont la volonté parfois de tuer, soient interdits de manifestation".
De plus selon lui, "toute manifestation qui ne sait pas produire son service d'ordre sécurisé, y compris les conditions pour les manifestants eux-mêmes, doit être interdite". Après ces violences, Stanislas Guerini a souhaité qu'il n'y ait "aucune impunité" et a de nouveau appelé à ce que les condamnations soient "unanimes". "C'est la condition pour pouvoir entrer dans le grand débat", a-t-il jugé.
Un fichier soutenu par un syndicat de police. Le syndicat de police Alliance a réitéré dimanche sa demande de création d'"un fichier" de manifestants violents, au lendemain de "l'acte 8" de la mobilisation des "gilets jaunes" marqué par de nouvelles violences envers les forces de l'ordre.
Il ne participera pas à la manifestation des "foulards rouges". Interrogé pour savoir s'il participerait à une manifestation de soutien à Emmanuel Macron prévue pour le 27 janvier, il a indiqué qu'il n'"ira(it) pas". Disant "comprendre l'intention de la manifestation", organisée "pas forcément par des macronistes" mais par "le mouvement des 'foulards rouges'", il a expliqué ne pas vouloir "prendre le risque qu'il puisse y avoir dans la rue à un moment un camp contre un autre". "Tous les Français doivent être rassemblés", a-t-il justifié, en assurant qu'"il participerait au grand débat pour "faire émerger des solutions", le "meilleur service à rendre à la république".
Des sujets encore à débattre. Concernant les sujets à débattre, il a jugé que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait "raison" lorsqu'il se dit ouvert au débat sur certaines mesures qui n'ont pas encore été mises en place, notamment la suppression de la taxe d'habitation pour les 20% des ménages les plus aisés. Car "si on ferme toutes les portes à toutes les réflexions qu'on peut avoir, alors on ferme le grand débat", a estimé Stanislas Guerini.