Le niveau de vie et les retraites sont les préoccupations prioritaires des habitants d'Île-de-France qui se sont exprimés dans les "cahiers citoyens" ouverts dans les mairies, dont une première synthèse a été diffusée vendredi.
Un sujet sur trois concerne le niveau de vie. Près de 3.000 contributions ont été dénombrées dans l'ensemble de la région, avec d'importantes disparités selon les départements. Les questions relatives au niveau de vie (pouvoir d'achat, retraites, fiscalité) représentent 32% des sujets abordés, devant celles liées à la gouvernance (référendum, institutions, train de vie de l'État et des élus…, 26%) et celles relatives aux services publics, à l'éducation, à la justice ou à la sécurité (13%).
L'expression d'un mal-être chez les classes moyennes. Les contributeurs "sont fortement positionnés sur la thématique des niveaux de vie", indique le rapport d'analyse : "Ils expriment le sentiment général d'une difficulté des 'classes moyennes' qu'ils considèrent comme pénalisées, notamment en matière fiscale".
"Cette paupérisation rampante, ces difficultés de la population, on les sent venir depuis longtemps", a souligné Stéphane Beaudet, maire d'Évry-Courcouronnes, dans l'Essonne, et président de l'Association des maires d'IDF (AMIF). De nombreux élus de banlieue organisent également des réunions dans le cadre du grand débat lancé pour trouver une issue à la crise des "gilets jaunes", a-t-il fait valoir.
Logement, environnement, mobilité, accès au soins. La mobilité, l'environnement, le logement, sont également abordés, avec une forte demande pour le développement des transports collectifs, une maîtrise des loyers et la construction de logements sociaux. En matière de services publics, l'accès aux soins de proximité et l'augmentation des moyens de l'hôpital public sont des revendications prioritaires, dans une région qui constitue selon les élus "le premier désert médical français".
Peu de différences entre milieux rural et urbain. Environ 500 communes d'IDF sur 1.200 ont ouvert des cahiers citoyens sur lesquels les habitants peuvent encore s'exprimer. Le Val-de-Marne est le département qui a fait remonter le plus de contributions, devant la Seine-Saint-Denis. La Seine-et-Marne est celui dont les habitants se sont le moins exprimés. Peu de différences ont en revanche été constatées entre les thèmes abordés en milieu rural et dans des zones plus urbaines.