C'est un vendredi noir qui est prévu dans les transports en commun d'Île-de-France : 10 lignes de métros fermées, peu de RER et seulement un bus sur trois sont prévus. Tous les syndicats de la RATP se mobilisent contre la réforme des retraites, et la mise en place du système universel voulu par Emmanuel Macron qui mettrait fin aux régimes spéciaux des salariés de la RATP. Mais quels sont leurs avantages par rapport aux autres salariés français ?
Ce que défendent les agents de la RATP, ce sont essentiellement les deux piliers de leur régime spécial : l'âge de départ à la retraite et le mode de calcul de la pension. Des avantages qui font parties du "contrat social" de l'entreprise, en compensation des horaires décalés, la nuit, le week-end et de la pénibilité des postes occupés. L'ouverture des droits peut se faire dès 52 ans pour les agents d'exploitation, comme pour les conducteurs, et dès 57 ans pour les métiers de maintenance. Et il faut justifier de 27 années de travail au sein de l'entreprise. Ces deux catégories représentent 36.000 salariés des 42.000 salariés de la RATP.
Le même mode de calcul de pension que les fonctionnaires
Pour les autres, qui travaillent dans les bureaux, le départ se fait à partir de 62 ans. Depuis la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy en 2007, tous ces métiers ont déjà vu l'âge de départ repoussé de deux ans. Selon franceinfo, les agents choisissent en moyenne de partir à 55,7 ans, un âge en dessous de la moyenne en France établie à 63 ans.
L'autre cheval de bataille des agents RATP est le calcul de la pension de retraite. Elle se calcule jusqu'ici de la même manière que pour les fonctionnaires : en prenant en compte les six derniers mois de salaire et certaines primes. Mais avec le système universel, les retraités de la RATP perdraient plusieurs centaines d'euros chaque mois, selon les estimations des syndicats.