Des incidents ont éclaté entre forces de l'ordre et "gilets jaunes" lors d'une manifestation qui a réuni quelque 1.200 personnes samedi après-midi dans le centre-ville de Metz, a-t-on appris auprès de la police. "Jusqu'à 400 excités", dont certains étaient "casqués, cagoulés", équipés de "lunettes de ski et de piscine" et munis "de barres de fer", ont tenté de forcer un barrage de gendarmes mobiles à proximité de la préfecture, a détaillé à l'AFP le directeur départemental de la Sécurité publique de Moselle, Hervé Niel.
"Il y en a une centaine sur l'autoroute, les autres sont sur les talus". Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui les "ont bombardées avec des pavés, des grilles d'égout et toutes sortes de projectiles", a ajouté M. Niel. De 300 à 400 "gilets jaunes" ont ensuite pris la direction de l'autoroute A31, qui traverse Metz, et ont bloqué la circulation dans les deux sens. "Il y en a une centaine sur l'autoroute, les autres sont sur les talus", a précisé le directeur de la DDSP peu après 17h.
"Macron démission, le pouvoir au peuple !" Selon le policer, il n'y a eu aucun blessé parmi les forces de l'ordre et "un manifestant a peut-être été incommodé par les gaz lacrymogènes", a-t-il ajouté. Le cortège avait quitté la place de la République dans une ambiance calme en début d'après-midi, encadré par un imposant service d'ordre. "Macron démission, le pouvoir au peuple !", ont scandé les manifestants en prenant la direction de la préfecture. "Les Gaulois réfractaires ! Trop de taxes, trop de contraintes, aucune Liberté, Egalité, il nous reste la Fraternité. Montrons-là et soyons solidaires jusqu'au bout!", était-il écrit sur une banderole, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.