La Poste a décidé "d'octroyer une prime exceptionnelle pour ses collaborateurs", d'un montant maximal de 300 euros, a annoncé mercredi le groupe dans un communiqué. La prime exceptionnelle sera d'un montant de 300 euros "pour les postiers ayant une rémunération brute annuelle jusqu'à 1,5 fois le Smic" et de 200 euros "pour les postiers ayant une rémunération brute annuelle comprise entre 1,5 et 3 fois le Smic". "Environ 200.000 collaborateurs" sont concernés par cette mesure qui représente une enveloppe totale de 50 millions d'euros, selon le groupe, qui précise que le versement sera effectué "dès le début de l'année 2019".
Salariés et fonctionnaires concernés. La CFDT, 2ème syndicat à La Poste derrière la CGT, "a été entendue sur le fait que la prime doit s'appliquer à tous les postiers du groupe (salariés et fonctionnaires) dans toutes les entreprises du groupe", a salué un de ses représentants, Stéphane Chevet. Le syndicaliste précise que "pour la CFDT, le sujet doit également être exonéré" des négociations annuelles obligatoires (NAO). "Nous avons eu l'engagement que cette somme ne serait pas retirée de l'enveloppe globale", a-t-il indiqué.
"Combler les 700 euros qui manquent". SUD-PTT, 3ème syndicat du groupe, regrette pour sa part que le montant de cette prime soit en deçà de celles annoncées par plusieurs autres grandes entreprises. "Si les dirigeants de La Poste ne savent pas où chercher pour combler les 700 euros qui manquent, nous avons une solution très simple : il suffit de diviser les dividendes versés aux actionnaires sur une année par le nombre de salariés du groupe La Poste", a souligné le syndicaliste Eddy Talbot. Cette prime exceptionnelle étant inférieure à 1.000 euros, elle sera entièrement défiscalisée.