Le gouvernement n'a "à ce stade, pas décidé d'interdire les manifestations" des "gilets jaunes" qui se tiendront samedi, mais les appelle à être "raisonnables" après l'attentat de Strasbourg et à "ne pas manifester", a indiqué jeudi son porte-parole Benjamin Griveaux.
Une colère "entendue". Maintenant que leur colère s'est "exprimée", "a été entendue" par le gouvernement, et qu'il y a "répondu", "ce que nous vous demandons, en responsabilité, c'est d'être raisonnables samedi et de ne pas aller manifester", a déclaré Benjamin Griveaux sur Cnews à l'adresse des "gilets jaunes".
"Il n'est pas raisonnable de manifester". "À ce stade, nous n'avons pas décidé d'interdire les manifestations qui se tiennent samedi" dans toute la France, a-t-il dit sur Cnews, jugeant qu'il serait "facile" de le dire mais que cela n'empêcherait pas "les personnes souhaitant casser, piller, de se rendre dans les rues". "Il n'est pas raisonnable de manifester", a-t-il insisté, car "nos forces de l'ordre et de sécurité ont été mises à contribution énormément ces dernières semaines".
Et "au regard" de l'attentat de Strasbourg, "il serait préférable que ce samedi chacun puisse, de manière apaisée, vaquer à des occupations d'un samedi avant les fêtes de famille de fin d'année plutôt que de manifester et mettre à nouveau à contribution nos forces de l'ordre".
"Il faut que le mouvement s'arrête", plaide Ferrand. Plusieurs poids lourds du gouvernement et de la majorité sont toutefois allés plus loin en appelant clairement à arrêter le mouvement de contestation. C'est le cas du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand qui a dit "pense(r) véritablement qu'il faut maintenant que le mouvement s'arrête pour passer à la construction d'un nouveau modèle français".
"Sur la question fondatrice du mouvement qu'est le pouvoir d'achat, des réponses honnêtement massives ont été données", "des choses de court terme ont été mises sur la table", et il faut maintenant "que nous retrouvions le chemin du dialogue", a-t-il plaidé sur France Inter.
"Une question de responsabilité", selon de Rugy. Le ministre de la Transition écologique François de Rugy a lui aussi souhaité la fin des manifestations. "Le temps est venu de cesser ces manifestions, et au quotidien sur les ronds-points, et surtout samedi à Paris et dans les autres villes de France. Il y a une question de responsabilité" après les annonces d'Emmanuel Macron et l'attentat de Strasbourg, a-t-il jugé sur Public Sénat, estimant que c'était "presque plus une question de bon sens que de débat politique".
Nicole Belloubet insiste sur l'attentat de Strasbourg. Mercredi, la ministre de la Justice Nicole Belloubet avait estimé que "le mouvement d(evait) cesser", compte tenu de l'"événement dramatique" de Strasbourg et des "réponses apportées par le président de la République" aux revendications des "gilets jaunes".