JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP 1:28
  • Copié
Jean-Luc Boujon, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
La ville de Valence va accueillir une importante manifestation de "gilets jaunes", samedi. Le maire LR de la ville craint un scénario similaire à celui observé à Bourges, il y a trois semaines.
REPORTAGE

Veillée d'armes à Valence. Depuis trois jours, la préfecture de la Drôme se prépare à accueillir une importante manifestation de "gilets jaunes", samedi, pour l'acte 12 du mouvement. Les contestataires en ont fait un symbole de leur colère : c'est là qu'Emmanuel Macron s'était invité dans un débat citoyen, jeudi 24 janvier.

Mobilier urbain démonté. Alors depuis trois jours, la scène est devenue banale à Valence : le mobilier urbain en métal est enlevé par les employés municipaux. "On est en train de démonter l'ensemble des grilles d'arbre pour éviter qu'elles servent de projectile sur les vitrines de commerçants ou qu'elles servent de barricades lors de la manifestation", explique l'un d'entre eux. 400 poubelles ont été démontées et autant de piquets en métal ont été rescellés.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

D'autres chiffres font davantage peur au maire Les Républicains de la ville, Nicolas Daragon : "On nous parle de 10.000 manifestants dont une proportion de 10% de casseurs, selon le renseignement intérieur", avance-t-il. "Il y a de  vraies craintes, le phénomène peut ressembler à ce qu'il s'est passé à Bourges [le samedi 12 janvier, NDLR]. On est dans une ville qui va être mise sous cloche avec un danger qui existe, car le préfet nous a alertés à plusieurs reprises." Des "gilets jaunes" de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes devraient se retrouver à Valence, avec une marche qui devrait démarrer à 13 heures.

Entendu sur europe1 :
Notre avons peur des dégradations matérielles et des jets de pierres

Les commerçants vont fermer le rideau. Une "ville sous cloche" qui devrait ressembler à un bunker, avec une circulation et un stationnement interdits dans le centre de l'agglomération. Tous les commerçants vont fermer le rideau. "Notre avons peur des dégradations matérielles et des jets de pierres, avec des groupuscules de personnes qui vont venir dévaliser certaines boutiques", anticipe Olivier, pharmacien. 

Pour rassurer les commerçants, 400 policiers et gendarmes seront mobilisés en centre-ville, avec des contrôles d'identité sur les points d'accès au périmètre bouclé. Tous les événements prévus ont été annulés et les trois mariages programmés en mairie seront délocalisés, dans une salle, en périphérie de la ville.