La cagnotte lancée en soutien à l'ex-boxeur Christophe Dettinger, accusé d'avoir agressé deux gendarmes lors de "l'acte VIII" des "Gilets jaunes", a été fermée mardi par la plateforme de dons Leetchi. À sa clôture, elle avait dépassé les 115.000 euros. Cette initiative avait été vivement critiquée par différents responsables politiques, en tête desquels les secrétaires d'Etat Mounir Mahjoubi et Marlène Schiappa, cette dernière ayant même appelé Leetchi à "suspendre cette cagnotte".
"On n'a reçu aucune pression du gouvernement ou de n'importe quelle instance pour clôturer cette cagnotte", a tenu à se défendre au micro de Matthieu Belliard, sur Europe 1, Benjamin Bianchet. Le directeur général de Leetchi invoque des procédures internes, appliqués à tous les types de cagnottes.
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"Des procédures automatiques". Nous faisons ce métier de cagnottes en ligne depuis un peu plus de neuf ans, ce sont des procédures claires chez nous. Chaque jour, il a y des procédures automatiques réalisées pour faire en sorte que les collectes se passent de manière sécurisée pour le créateur de la cagnotte et les participants", explique-t-il. "On pratique nos procédures standard quel que soit l'objet de la cagnotte. Il n'y a pas de spécification particulière en fonction d'une cagnotte plutôt qu'une autre", assure encore Benjamin Bianchet.
Des fonds suivis de près. La cagnotte aurait ainsi été clôturée parce qu'elle aurait atteint son but : à savoir financer les éventuels frais d'avocat de Christophe Dettinger, mis en examen lundi dans le cadre de la violente rixe qui l'a opposé dimanche aux forces de l'ordre. "On a contacté le créateur de la cagnotte dans cet optique-là, pour qu'il nous explique à quoi allaient servir les fonds. Après avoir échangé avec lui, on a décidé que la cagnotte était valide, puisqu'elle permettrait de financer des frais de justice", poursuit Benjamin Bianchet, précisant que Leetchi demande des justificatifs, tels qu'une facture, pour s'assurer de l'utilisation des fonds récoltés.
Une somme suffisante pour couvrir des dépenses de justice. "La cagnotte a été, en parallèle, clôturée, sachant qu'il y a un peu plus de 115.000 euros dessus et que ça suffit largement aux financements de frais d'avocat", relève-t-il. "S'il reste de l'argent sur cette cagnotte, l'ensemble des participants sera remboursé au prorata, et s'il reste des frais, une autre cagnotte pourra être faite, dans cette optique-là uniquement", conclut le patron de Leetchi.