Le CNRS a démenti samedi avoir mis à pied Stéphane Mottin, chercheur et engagé "gilet jaune" dans la Loire. Dans un premier temps, Le Progrès s'était fait l'écho de son congé, lettre du CNRS à l'appui. "Un fonctionnaire doit, en toutes circonstances faire preuve de dignité, d'impartialité, d'intégrité et de probité", indiquait le courrier.
"La concomitance est fâcheuse mais la lettre reçue par Stéphane Mottin n'a aucun lien avec son implication dans le mouvement des 'gilets jeunes'", a indiqué au Progrès la directrice de la communication du CNRS. "Il a été placé en congé maladie par le comité médical et cette démarche a été initiée bien avant son engagement. L'entretien auquel il a été convoqué au mois de janvier est lié à son activité professionnelle et rien d'autre", a-t-elle ajouté.
#GiletsJaune Le @CNRS dément formellement toute mise à pied de Stéphane Mottin, contrairement à ce qu’affirme le journal@Le_Progres.
— CNRS (@CNRS) 29 décembre 2018
franceinfo, qui a contacté le CNRS, spécifie en effet que la lettre envoyée au chercheur en fait aucun mention d'une mise à pied mais l'informe d'une convocation le 21 janvier.
Une action qui gênerait le CNRS ? Au quotidien régional, Stéphane Mottin a considéré que "cette inaptitude temporaire est le moyen trouvé par le CNRS pour justifier [sa] mise à l'écart". "Depuis que je suis allé travailler avec un gilet jaune sur les épaules, les relations avec ma direction se sont dégradées", raconte-t-il, assurant que son engagement "gênait" au sein du CNRS.