Après dix semaines de mobilisation des "gilets jaunes", une marche est organisée dimanche à Paris dans le but d’appeler au calme. Cette marche, à l’origine présentée "en soutien à Emmanuel Macron", est devenue une "Marche républicaine des libertés". Elle a été lancée par un sympathisant et membre de La République en marche, Laurent Soulié, et rallié par des collectifs "anti-gilets jaunes".
Dénoncer les violences. "Je tiens à préciser qu’on n’est pas en opposition aux 'gilets jaunes'. Le credo du mouvement des 'Foulards rouges' est d’alerter les Français sur les dérives et les violences auxquelles on assiste depuis dix semaines", souligne sur Europe 1 vendredi Laurent Soulié, ingénieur de profession. Si ce dernier assure "reconnaître le droit de manifester" aux "gilets jaunes", il estime qu’il doit "y avoir une prise de conscience que les dérives ne mèneront nulle part". "C’est une impasse", lance-t-il au micro de Matthieu Belliard.
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"De nombreux Français ont fini par entendre l'appel". Le collectif des "Foulards rouges" a été créé en réaction à la mobilisation des "gilets jaunes", dès le 26 novembre, dans le Vaucluse. Ils ont été rejoints dans l’organisation de la "Marche républicaine des libertés" par les "gilets bleus", un autre collectif né en opposition au mouvement des "gilets jaunes". Mais ces "anti-gilets jaunes" ont mis un peu de temps à avoir de la visibilité et organiser la riposte.
10.000 participants ? "On a créé la page Facebook 'Stop maintenant ça suffit', soutenue par les 'Foulards rouges' et les 'gilets bleus', ça a traîné, on a eu assez peu de moyens pour relayer l’information, mais de nombreux Français ont fini par entendre l’appel", concède Laurent Soulié. Sur la page Facebook de la "Marche républicaine des libertés", près de 10.000 personnes indiquent leur volonté d'y participer. Un chiffre toutefois loin des 84.000 personnes qui ont battu le pavé samedi dernier lors de "l'acte 10" des "gilets jaunes".