Le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Marseille a conclu mercredi à la "faute inexcusable" de la chaîne de distribution Lidl dans le suicide d'un de ses salariés en 2015, a indiqué une source proche du dossier.
Yannick Sansonetti, technicien de maintenance sécurité entrepôt de 33 ans, avait été retrouvé mort dans un local du Lidl du Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, en mai 2015. En mars 2016, un rapport du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de Lidl Rousset, cité par le quotidien La Provence, avait conclu à "un processus de dégradation de l'état de santé psychologique. (...) Le suicide est l'aboutissement de ce processus."
Harcèlement moral répété. Un second rapport de 2017, de l'inspection du travail, cité par le quotidien, indiquait lui que "l'entreprise Lidl (...) a commis des agissements répétés de harcèlement moral à l'encontre de Monsieur Yannick Sansonetti (...) ayant eu pour effet une dégradation de ses conditions de travail, de compromettre son avenir professionnel et d'altérer sa santé mentale". La direction de Lidl "a pris acte de la décision du TASS", sans faire de commentaire.
Burn out. Le cas de Yannick Sansonetti avait incité le groupe de la France insoumise à l'Assemblée nationale à présenter, le 1er février 2018, une proposition de loi pour la reconnaissance des pathologies liées au burn out comme maladies professionnelles. Le texte avait été rejeté.