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Justin Morin, édité par Ophélie Gobinet
Près de 1.500 personnes ont défilé dimanche à Paris pour marquer les trois mois du début du mouvement des "gilets jaunes". Parmi les manifestants, Caroline, qui explique être là pour sa petite fille.  
REPORTAGE

Cela fait trois mois, jour pour jour, que les "gilets jaunes" font entendre leurs voix. Pour marquer le début de leur mouvement, ils ont à nouveau manifesté dimanche, dans les rues de Paris, au lendemain d'un "acte 14" marqué par une mobilisation en baisse. Pour ce premier défilé dominical, le cortège a suivi un parcours partant des Champs-Élysées pour finir au Champs-de-Mars, près de la Tour Eiffel. 

Dimanche soir, une partie d'entre eux s'est rassemblée place de la République et ont été dispersés peu avant 19h, dans le calme. Auparavant ils étaient une centaine, réunis, pour finir cette journée anniversaire. Au départ, il s'agissait d'un rassemblement en faveur de la liberté de la presse, suite à la plainte déposée par Alexandre Benalla après les révélations de Mediapart. Mais finalement, les "gilets jaunes" se sont réunis place de la République.

Un rassemblement qui s'est déroulé dans le calme. Beaucoup de membres des forces de l'ordre étaient présents et ont manœuvré pour faire rentrer les manifestants dans la bouche de métro au centre de la place. Le reporter d'Europe 1 présent sur place souligne que tout s'est déroulé dans le calme. C'est d'ailleurs aussi dans le calme que s'est déroulé la manifestation de dimanche, à laquelle 1.500 personnes ont pris part, pour dire que "non", le mouvement ne s'essouffle pas. 

"À un moment donné, j'espère que ça va payer". "C'était marqué sur plusieurs pancartes : la seule chose qui nous arrêtera c'est la mort", affirme au micro d'Europe 1 Caroline, "gilet jaune" de la première heure. "On est lancés et on lâchera pas. C'est pour nos enfants. J'ai une petite fille de deux ans et je viens là tous les samedi. Ma vie de famille en pâtit, mais je suis là pour une bonne cause. À un moment donné j'espère que ça va payer". 

Ingrid Levavasseur, figure du mouvement, violemment prise à partie

Dimanche, Ingrid Levavasseur a été violemment prise à partie par des manifestants, dans le cortège parisien. "Enlève ton gilet", "sale pute", "salope", doigts d'honneur : l'aide-soignante de 31 ans a aussi été sifflée puis bousculée. Elle a finalement été exfiltrée du cortège mais a indiqué sur BFMTV que cet incident n'allait pas la faire "plier". "Ça ne va certainement pas me décourager. Au contraire, ça va me rendre plus forte".