Yannick Jadot EELV 1:35
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Aurélie Herbemont, édité par Jonathan Grelier
L'annonce prometteuse sur le vaccin des laboratoires Pfizer et BioNTech, lundi, a déclenché un débat dans la classe politique française sur l'opportunité de rendre la vaccination obligatoire ou non. Certains réclament une vaccination pour tous les Français, tandis que d'autres veulent concentrer les efforts sur les personnes à risque.
DÉCRYPTAGE

Si l'annonce prometteuse sur le vaccin des laboratoires Pfizer et BioNTech anime la communauté scientifique, elle ne laisse pas non plus le monde politique indifférent. Sans surprise, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a rappelé que ce vaccin ne pourra pas être la solution à la deuxième vague qui frappe actuellement la France. Mais certains se demandent déjà s'il faudra ou non le rendre obligatoire. Et les avis des personnalités politiques sont très partagés.

"Il est trop tôt pour expliquer qu'il faut aller vers une vaccination obligatoire"

Il y a d'abord les partisans d’une vaccination obligatoire pour tous les Français. C’est le cas de l’écologiste Yannick Jadot ou du n°3 des Républicains (LR) Aurélien Pradié. D'autres défendent plutôt la ligne d'une vaccination massive, mais obligatoire uniquement pour les personnes âgées ou vulnérables, ainsi que pour les soignants.

Pour Christian Jacob, le patron de LR, il faut surtout attendre d'en savoir plus, comme il l'explique à Europe 1 : "Il est trop tôt, aujourd’hui, pour expliquer qu'il faut aller vers une vaccination obligatoire. Attendons tous les résultats, puis nous verrons ensuite. Un peu de prudence ! Mais c’est un très bel espoir dans la situation de crise que nous vivons."

Un ministre "pas candidat"

Pour une fois, le n'est message pas loin d'être en phase avec le discours de l'exécutif. Le gouvernement estime aussi qu'il est trop tôt pour décider de l'ampleur de la campagne de vaccination. Surtout que des questions logistiques se posent : il n'y aura par exemple pas 66 millions de doses disponibles directement, du jour au lendemain.

Se pose aussi la question des libertés individuelles, dans un pays où l’adhésion au principe de la vaccination est en recul. D'après un sondage Ipsos, 59% des Français seraient prêts à se faire vacciner contre le Covid-19, quand la moyenne mondiale est bien plus élevée, à 74%. Même un ministre le confie : "Un vaccin préparé en moins de deux ans… Moi, je ne suis pas candidat."