C'était une annonce du Premier ministre il y a deux semaines à Viry-Châtillon. Sur les lieux de la mort du jeune Shemseddine, 15 ans, Gabriel Attal avait promis le lancement d'une grande concertation sur le respect de l'autorité au sein de la jeunesse, autour de trois thèmes : l'école, la justice et la famille. La ministre de l'Éducation Nicole Belloubet a donc entamé des échanges sur l'école avec des syndicats, des cadres du ministère et des associations.
Parmi les objectifs : réfléchir à une harmonisation et une clarification des sanctions au primaire qui, aujourd'hui, restent assez rares. S'il est possible de priver un élève de récréation ou de lui faire copier des lignes, dans les cas les plus graves, il est difficile d'exclure un élève très perturbateur.
"Un parcours relativement long"
"On aimerait bien que parfois, ce changement d'école soit facilité. Alors que là, quand on en arrive à cet extrême, c'est au terme d'un parcours relativement long. Sauf quand, par exemple, l'histoire est vraiment très médiatisée où quand il y a des actes importants de violence. Mais on souhaiterait que ce changement d'école puisse être facilité quand c'est un enfant qui pose réellement souci dans une école", indique Florence Comte, directrice dans le Var et secrétaire du syndicat des directrices d'école.
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Selon elle, il est surtout indispensable de mieux accompagner l'enfant en amont pour éviter une exclusion qui ne fait que déplacer le problème ailleurs. Le gouvernement planche justement sur l'instauration de commissions éducatives. Il s'agit de réunions entre enseignants, parents et autres professionnels du médico-social lorsqu'un élève rencontre des problèmes de discipline. Le but étant de l'amener à réfléchir sur son comportement et faire en sorte qu'il s'engage à changer avec des objectifs précis.