La police néerlandaise a arrêté trois hommes dont l'ADN a été retrouvée sur des armes saisies dans un immeuble en banlieue parisienne en 2016 où un projet d'attentat avait été déjoué, a fait savoir le parquet néerlandais mardi. "La police a arrêté trois hommes lundi dont des traces ADN ont été trouvées sur des armes à feu dans une cachette du groupe Etat Islamique à Argenteuil, en banlieue parisienne", a déclaré le parquet dans un communiqué.
Arrêté à Argenteuil en 2016. Un homme, Réda K., suspecté d'être impliqué dans un projet d'attentat à un "stade avancé" en France, avait été interpellé le 24 mars 2016 à Argenteuil, à l'ouest de Paris, où des perquisitions avaient été menées dans un immeuble. Le projet d'attentat ne semblait pas avoir de lien avec les attaques qui ont frappé Bruxelles le 22 mars 2016 revendiquées par l'EI dans un aéroport et le métro, faisant au moins 31 morts et 300 blessés. Lundi, la police néerlandaise a arrêté un homme de 26 ans originaire de Groningue et un homme de 30 ans sans domicile fixe. Le troisième suspect, 53 ans, est détenu à Zaanstad, près d'Amsterdam. Un quatrième suspect de 22 ans n'a pas été arrêté mais sera interrogé par la police. Il est détenu à Sassenheim, a indiqué le parquet.
Présentés à la justice. "L'ADN des quatre suspects a été trouvée à l'intérieur de certaines armes à feu et sur un sac de sport", a fait savoir le ministère public. Cinq kalachnikovs, 30 kilos d'explosifs, des détonateurs, de faux passeports, des téléphones portables et des écrits djihadistes avaient notamment été retrouvés dans l'immeuble à Argenteuil. Des opérations de déminage avaient été nécessaires pour que les enquêteurs puissent travailler en sécurité. "Les trois suspects arrêtés seront renvoyés au juge d'instruction plus tard cette semaine et ne peuvent être en contact qu'avec leur avocat", a précisé le parquet néerlandais.