Plusieurs milliers de "gilets jaunes" manifestaient samedi dans le calme à Toulouse, une ville en pointe dans la mobilisation depuis le début du mouvement.
La manifestation a débuté vers 14h30 dans le centre de la Ville rose. Samedi 19 janvier, quelque 10.000 personnes avaient défilé, selon les chiffres de la préfecture, un record national. Mais samedi en début d'après-midi, la préfecture a refusé de donner une première estimation.
Les #GiletsJaunes toujours très mobilisés à Toulouse #Acte11pic.twitter.com/knTD4SxQnm
— Margaux Leridon (@LeridonM) 26 janvier 2019
Le "grand débat" : "une campagne électoral aux frais du contribuable". Pour "Cathy", qui fait du maraîchage dans le Gers et porte un bonnet jaune fait main marqué RIC (Référendum d'initiative citoyenne), "le grand débat, c'est un moyen pour Macron de faire une campagne électorale au frais du contribuable". "C'est de l'enfumage. La liste 'gilets jaunes' aux Européennes, ça sert à rien puisque, nous, on veut une autre politique donc c'est pas la bonne façon de s'en sortir. Nous, ce qu'on veut, c'est l'augmentation du pouvoir d'achat", insiste-t-elle. "C'est par exemple la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, c'est la possibilité de pouvoir organiser des RIC sur tous les sujets", selon elle. Sur une pancarte, on pouvait lire: "Quand le maintien de l'ordre sera le dernier service public, il sera trop tard. Citoyens, citoyennes, réveillez-vous".
Annulation d'une rencontre prévue avec le maire. Une rencontre prévue samedi matin entre des "gilets jaunes" et le maire de Toulouse a d'autre part été annulée, la mairie ayant refusé que celle-ci soit "filmée en direct", a indiqué le maire LR Jean-Luc Moudenc. "Il n'est pas question de créer un précédent. Devant notre refus de la condition ajoutée par les 'gilets jaunes', ils ont décidé d'annuler la rencontre. Nous regrettons cette attitude car nous voulons un dialogue vrai et libre, non instrumentalisable", selon le maire.