La rougeole a fait un troisième mort en France en 2018, une jeune fille de 17 ans décédée "des suites de complications neurologiques" liées à cette maladie contagieuse au CHU de Bordeaux, a annoncé vendredi l'Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine.
"Le 23ème décès depuis 2008". "C'est le 2ème décès causé par cette maladie en Nouvelle-Aquitaine et le 3e en France depuis novembre 2017", précise l'ARS dans un communiqué. Et le 23ème décès dû à la maladie depuis 2008. Fin juin, l'agence Santé publique France avait annoncé la mort d'un patient de 26 ans. La maladie avait déjà tué en février à Poitiers une mère de famille de 32 ans qui n'avait jamais été vaccinée et qui, d'après le quotidien Nouvelle République, avait contracté la rougeole en conduisant son père à l'hôpital.
L'épidémie n'est plus en phase d'expension. "La Nouvelle-Aquitaine n'est plus en phase d'épidémie" mais le combat pour la vaccination continue, insiste l'ARS. Depuis le 6 novembre 2017, 1.096 cas de rougeole ont été confirmés dans la région (2.567 en France au total). Un cas sur quatre a nécessité une hospitalisation, douze patients ont été transférés en réanimation et deux sont morts. "Près de 90% de ces cas n'étaient pas ou insuffisamment vaccinés (2 doses nécessaires)", souligne l'ARS.
Aucun traitement curatif. L'insuffisance de la couverture vaccinale en France a favorisé cette maladie extrêmement contagieuse (une personne atteinte peut contaminer jusqu'à 20 personnes). Le pays a évité une épidémie comme celle qui avait touché 24.000 personnes entre 2008 et 2012, dont près de 15.000 en 2011. Mais cela n'empêche pas des complications parfois tragiques (pneumopathies, méningo-encéphalite, etc.) Seuls des médicaments pour soulager les symptômes de la rougeole peuvent être administrés, car il n'existe malheureusement pas de traitement pour soigner cette maladie, rappelle l'ARS.
Atteindre 95% de vaccination. L'objectif des autorités sanitaires est d'atteindre, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé, 95% de vaccination chez les personnes à risque. Or la couverture avec la seconde dose de vaccin, qui garantit l'immunité, varie en fonction des départements entre 62 et 88%, indiquait Santé publique France en mars.