Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur a admis lundi un "échec" après les violences et pillages survenus sur les Champs-Elysées lors de "l'acte 18" des "gilets jaunes", et a déclaré vouloir se pencher sur les responsabilités de la "chaîne de commandement". "Est-ce que c'est la chaîne de commandement qui a dysfonctionné, est-ce que c'est le positionnement des forces ?" a interrogé Laurent Nuñez dédouanant au passage l'action des policiers et gendarmes sur le terrain.
"Le travail des forces de l'ordre n'est absolument pas remis en cause", a-t-il souligné. "Dans la direction de la manœuvre, on a été moins offensif que d'habitude, moins réactif", a-t-il poursuivi en soulignant, à l'instar de Matignon, "des dysfonctionnements" et en admettant "un échec".
Le préfet de police de Paris sur la sellette ? "C'est toute la chaîne de commandement qui va être examinée", a affirmé le secrétaire d'Etat dont les déclarations devraient relancer les spéculations sur un prochain départ du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, régulièrement donné partant entre affaire Benalla et polémiques à répétition sur la gestion de l'ordre public dans la capitale.
A l'unisson des syndicats de police, le secrétaire d'Etat a suggéré que les polémiques sur les lanceurs de balle de défense (LBD) accusés d'avoir provoqué de graves blessures chez des manifestants, ont relevé d'un "travail de sape" qui a pu provoquer une moindre utilisation de ces armes de force intermédiaire, samedi.
L’exécutif promet de nouvelles mesures sécuritaires. Éreinté par l'opposition, l'exécutif promet de nouvelles mesures sécuritaires dès lundi pour pallier les "dysfonctionnements" apparus lors du saccage samedi des Champs-Elysées qui a relancé la crise des "gilets jaunes". Edouard Philippe sera à l'Elysée dès 11h30 avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez, ainsi que la garde des Sceaux Nicole Belloubet.