Plusieurs magasins des Champs-Elysées ont été saccagés, samedi. 0:49
  • Copié
Jean-Jacques Héry, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
"C'est vraiment des gens qui ont l'habitude", estime auprès d'Europe 1 le responsable de l'une des boutiques prises pour cible par les manifestants, samedi à Paris.
TÉMOIGNAGE

Sa colère est froide. Comme beaucoup de commerçants des Champs-Elysées, sa boutique a à nouveau été prise pour cible en marge du défilé des "gilets jaunes", samedi. Europe 1 a pu interroger le responsable d'un magasin "Nespresso" lourdement dégradé.

"Ils ont fait toutes les boutiques". "Ça a été le premier magasin à être vandalisé, ils sont entrés, ils ont pris des capsules, la caisse, ils sont tout vandalisé", raconte-t-il. "Ils ont continué après, ils sont descendus le long des Champs, ils ont fait toutes les boutiques, à droite, à gauche. Toutes les boutiques ont subi le même traitement."

"Des scènes de guerre". "On a retrouvé les mêmes scènes que le 1er décembre (jour du saccage de l'Arc de Triomphe, ndlr)", poursuit le commerçant. "Rue du Colisée j'ai une autre boutique, où, en l'espace de vingt minutes, ils ont fracassé une douzaine de voitures, des scooters. Ils ont brûlé une Porsche. C'était atroce, c'était des scènes de guerre."

 

"Il faut vraiment réagir". Pour ce responsable, "les gendarmes étaient totalement impuissants" face aux casseurs. "La seule chose qu'ils arrivaient à faire c'était à canaliser, à les faire passer de rues en rues. C'est vraiment des gens qui ont l'habitude. On n'est pas sur des gens qui découvrent comment casser un magasin, c'est naturel pour eux." Et d'ajouter : "Nous on souffre depuis le 17 novembre (le premier week-end de mobilisation des "gilets jaunes", ndlr). Il faut vraiment réagir."