Le secrétaire général de la CGT Cheminots Laurent Brun a accusé lundi la direction de la SNCF de vouloir "pousser à la faute" les grévistes, alors que débute le mouvement de grève des cheminots contre le projet de réforme ferroviaire du gouvernement.
"La direction veut nous pousser à la faute. Elle cherche la confrontation entre grévistes et non grévistes", affirme Laurent Brun. "Mais c'est la SNCF qui portera l'entière responsabilité de ce qui pourrait se passer", ajoute-t-il dans une interview au Parisien.
Les "sales coups" de la direction. Interrogé sur le fait de savoir si la situation pourrait "dégénérer", le numéro un de la CGT Cheminots répond "oui, même si on espère garder notre calme". Selon lui, ce risque de confrontation est dû aux "sales coups" de la direction qui "a peur que le mouvement s'installe".
Il cite la volonté de la SNCF de vouloir "comptabiliser les jours de repos comme jours de grève", la prime mensuelle de 150 euros proposée à des cadres pour les inciter à conduire des trains, le recours à des "cheminots du Royaume-Uni" ou encore "la possibilité d'effectuer des réquisitions de cheminots, par exemple sur la ligne D du RER".