Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut a été injurié et sifflé ce samedi en marge de la manifestation des "gilets jaunes" dans le quartier de Montparnasse à Paris, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
"Barre toi, sale sioniste de merde", "grosse merde sioniste", "nous sommes le peuple", "la France elle est à nous", ont crié plusieurs manifestants qui défilaient boulevard du Montparnasse, et qui venaient d'apercevoir l'académicien, d'après une vidéo diffusée par Yahoo! Actualités. Sur une seconde vidéo tournée par un journaliste freelance, on peut voir les forces de l'ordre s'interposer pour protéger le philosophe.
Quand les #GiletsJaunes croisent le philosophe Alain #Finkielkraut boulevard du Montparnasse, à #Paris, et l'insultent copieusement.#Acte14#ActeXIVpic.twitter.com/Rgt8ClrAf3
— Yahoo Actualités (@YahooActuFR) 16 février 2019
Castaner assure le philosophe de son "soutien absolu". Plusieurs responsables politiques dont des membres du gouvernement ont condamné fermement ces faits. "Un déferlement de haine à l'état pur que seule l'intervention de la police a interrompu. Assister à une telle scène à Paris, en 2019, est tout simplement INTOLÉRABLE. Je viens de m'entretenir avec Alain Finkielkraut pour l'assurer de mon soutien absolu", a annoncé sur Twitter le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Un déferlement de haine à l’état pur que seule l’intervention de la police a interrompu.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 16 février 2019
Assister à une telle scène à Paris, en 2019, est tout simplement INTOLÉRABLE.
Je viens de m’entretenir avec Alain Finkielkraut pour l’assurer de mon soutien absolu.https://t.co/8pXQ6upYfR
"La bête immonde tapie dans l'anonymat d'une foule. Ceux qui insultent ont le visage découvert. J'espère qu'ils seront identifiés, poursuivis et lourdement condamnés", a renchéri le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
La haine à l’état brut dans les rues de Paris contre Alain #Finkielkraut hué aux cris de « sale Juif ».
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 16 février 2019
La bête immonde tapie dans l’anonymat d’une foule.
Ceux qui insultent ont le visage découvert. J’espère qu’ils seront identifiés, poursuivis et lourdement condamnés. #Acte14https://t.co/JzmePiO8HM
"Honte aux auteurs de ces menaces répugnantes et à leurs complice", a déclaré Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, tandis que le député Les Républicains Eric Ciotti dénonçait des propos "ignobles et insupportables", ajoutant "leurs auteurs sont des barbares qui doivent être condamnés".
Honte aux auteurs de ces menaces répugnantes et à leurs complices. https://t.co/DPkYZDacbe
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 16 février 2019
Gilles-William Goldnadel identifie des "pro palestiniens de banlieue". "Qu'attend le ministre de l'intérieur pour faire interpeller et livrer à la justice, sans délai, la horde antisémite qui s'en est pris, cet après-midi, à Alain Finkielkraut ?", a demandé de son côté le député LR Guillaume Larrivé. De son côté, l'avocat essayiste et militant associatif Gilles-William Goldnadel, évoquant les personnes à l'origine des insultes, parle de "pro-palestiniens de banlieue déguisés en gilets jaunes".
Pro palestiniens de banlieue déguisés en jaune qui ne ressemblent toujours pas au portrait-robot de l’antisémite rêvé par les ringards socialistes qui prétendent manifester contre l’antisémitisme après l’avoir toléré. Mention pour la gouape haineuse qui traite Finky de haineux . https://t.co/e6MNoUMmkN
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) 16 février 2019