La zone de péage autoroutier de Narbonne sud, des voitures de la société Vinci et des bâtiments ont été incendiés dimanche "par des casseurs", en marge d'une manifestation des "gilets jaunes", a-t-on appris de source judiciaire.
Un incendie provoqué par des "casseurs". "Une enquête de nature délictuelle est ouverte", a annoncé le procureur de permanence, qui a affirmé que l'incendie avait été provoqué par des "casseurs". D'après L'indépendant des "gilets jaunes" étaient en train de manifester à hauteur du péage sud de Narbonne, lorsqu'en début de soirée des "personnes radicalisées" se seraient jointes au blocage, faisant fuir les manifestants pacifistes. La protestation aurait ainsi cédée la place à la violence, qui est allée crescendo jusque tard dans la nuit, à tel point que tous les bâtiments autour de cette zone ont dû être évacués, y compris celui abritant le peloton de gendarmerie autoroutier.
La zone sécurisée à 5 heures du matin. La préfecture précise que "l'urgence a été de mettre les personnes en sécurité". "Les salariés de Vinci Autoroutes, les ouvriers logés sur place et leurs familles avaient été évacués et pris en charge au cours de la nuit. Aucun d'entre eux n'a été blessé", a indiqué de son côté Vinci la société dans un communiqué. Les bâtiments incendiés abritaient aussi, outre le peloton autoroutier de la gendarmerie, des locaux d'exploitation de la société Vinci, "notamment le district et le PC sécurité qui a activé dans la nuit une cellule de crise et déposé plainte", ajoute-t-elle.
Une vingtaine de véhicules incendiés. C'est seulement aux alentours de cinq heures du matin que la zone a été sécurisée et que les pompiers ont pu intervenir pour éteindre les différents foyers. Selon ces derniers, une vingtaine de véhicules de la société ont aussi été incendiés. La police et la gendarmerie sont intervenues tard dans la nuit, alors qu'à trois heures du matin les casseurs étaient encore sur place précise L'Indépendant. Au moins cinq personnes auraient été interpellées et placées en garde à vue.
Ces événements se sont produits quelques heures après une manifestation de "gilets jaunes" qui a mobilisé samedi à Narbonne quelque 800 personnes et au cours de laquelle un groupe s'en était déjà "pris à la sous-préfecture", brisant "portail et fenêtres". Depuis plusieurs jours, des gilets jaunes occupaient un rond-point à proximité de la zone de péage, selon la préfecture.